Discret et unique en son genre, le loris grêle est un primate en voie d’extinction depuis quelques années. Son nom figure sur la liste des espèces menacées qui s’allonge dangereusement chaque jour. De même, cet animal rare est réapparu après une longue absence qui avait fait craindre le pire aux scientifiques du monde entier.
Plan de l'article
Loris grêle : fiche d’identité du primate en voie d’extinction
Le loris grêle est un primate qui appartient à la petite famille des Lorisidae. Cet animal nocturne vit principalement dans la forêt tropicale humide où il se réfugie dans les forêts marécageuses côtières, qui sont situées au Sri Lanka.
Lire également : Quelles sont les 7 races canines au physique le plus étonnant ?
Animal dont la survie est en péril, le loris grêle se démarque de ses pairs par une fourrure qui se pare généralement de nuances gris-roux. Il a aussi la particularité de s’éclaircir sur le ventre et le pourtour de la face. En outre, ses yeux vifs sont encerclés par une grande tache d’un noir obsidien.
Ses oreilles rondes sont généralement tournées vers l’avant, ce qui lui permet de s’enfuir au moindre bruissement de feuilles. Par ailleurs, cet animal très social a une face plate avec un museau fin et allongé.
Lire également : C'est quoi les zoonoses ?
Le menu de prédilection de ce primate en voie d’extinction est divers et varié. Il peut se contenter de quelques insectes lents ou poursuivre inlassablement des lézards. Il se régale aussi avec des feuilles tendres, des fruits divers ou des œufs d’oiseau.
Le saviez-vous ? Le loris grêle est le seul primate et l’un des rares mammifères capables de sécréter une toxine !
Une réapparition soudaine après des années d’absence
L’apparition soudaine du loris grêle après une absence de près de 60 ans a fait couler beaucoup d’encre et entraîné des spéculations diverses. Il n’avait pas été aperçu depuis 1939, laissant croire à une disparition totale de son espèce.
Toutefois, en 2002, une équipe de glorieux chercheurs le reconnaît à ses yeux protubérants, alors qu’il était tapi dans l’ombre. Ils se mettent aussitôt à sa recherche, en vain.
Un mâle adulte apparaît sur le devant de la scène quelques années plus tard et se laisse brièvement capturer, puis photographier par les chercheurs. Une grande victoire !
Selon plusieurs études, il ne resterait qu’une centaine de loris grêle sur la planète. Un chiffre alarmant qui a entraîné des mesures d’urgence pour protéger cet animal unique en son genre et préserver son espèce des ravages de la mondialisation.
Le loris tardigradus figure en bonne place sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), avec le niveau de menace « en danger », depuis 2004. Un programme d’identification et un projet de collecte de fonds ont également été mis en place pour protéger les espèces en voie de disparition comme lui.
Un animal aux prises avec divers trafics
Le loris grêle est un primate en voie d’extinction qui pourrait totalement disparaître de la surface de la Terre. Cet état de fait peut s’expliquer, entre autres, par la destruction massive de son habitat naturel et par l’important trafic dont son espèce souffre chaque année.
Le loris grêle est la cible de nombreux braconniers qui n’hésitent pas à le traquer et à le revendre à prix d’or à des touristes ou à des particuliers aux quatre coins du globe. Ce primate est très apprécié et considéré comme un animal de compagnie exotique et rare. Au vu de la menace d’extinction qui pèse sur lui, il s’agit d’une triste réalité qui doit s’arrêter à tout prix.
Placés dans des cages et transportés sur de longues distances, la plupart d’entre eux meurent suite à de mauvais traitements et à des conditions de vie désastreuses. Une fois adopté, le loris grêle est bien souvent l’acteur impuissant de vidéos qualifiées d’attendrissantes. Ces vidéos virales sur internet l’exposent souvent dans des situations de grande détresse.
Certains propriétaires peu scrupuleux n’hésitent pas à lui arracher ses canines à la pince, sans anesthésie, afin de se prévenir de la toxine qu’il peut répandre. La famille des loris est également liée à de très vieilles superstitions et à des croyances diverses, qui entraînent bien souvent une mort cruelle et injustifiée.
Les efforts de conservation pour sauver le loris grêle
Face à cette situation alarmante, des initiatives ont été mises en place pour préserver et sauver le loris grêle. Des organisations spécialisées comme le Little Fireface Project ont vu le jour dans le but de sensibiliser les populations locales aux dangers qui menacent cette espèce animale. Cette organisation travaille aussi sur la mise en place d’actions concrètes visant à protéger son habitat naturel.
Plusieurs réserves naturelles sont dédiées au loris grêle afin de garantir sa survie. Ces sanctuaires permettent de mettre en œuvre des programmes de recherche et d’étude pour mieux connaître ses habitudes, son mode alimentaire ainsi que son comportement social.
Le parc national de Cagar Alam situé sur l’île indonésienne de Java est un exemple concret d’une telle initiative. Il accueille une population importante et diversifiée de loridés qui y sont étudiés avec attention depuis plus de 15 ans.
Il s’avère par ailleurs essentiel que chaque individu puisse prendre part à cet effort collectif dans la mesure où chacun peut avoir un impact significatif sur ce combat écologique global. Effectivement, il suffit souvent simplement d’un geste respectueux du milieu naturel environnant pour réduire notre empreinte carbone ou éviter certains acteurs économiques peu scrupuleux.
Dans cet ordre d’idées, l’éducation joue un rôle primordial dans la sauvegarde de cette espèce en danger. La sensibilisation du grand public permet l’intégration de bonnes pratiques et une plus grande prise de conscience quant aux dangers liés au trafic illégal des animaux sauvages.
Le loris grêle est un animal fascinant dont il faut à tout prix préserver la survie pour garantir son existence future sur notre planète. Les initiatives lancées jusqu’à présent ont permis d’inverser légèrement le cours des choses, mais il reste encore beaucoup à faire pour protéger ce primate menacé.
Crédits photos : Little Fireface Project / Save The Loris
Comment sensibiliser le public à la protection des primates menacés
Pour sensibiliser le public à la protection des primates menacés tels que le loris grêle, plusieurs actions peuvent être entreprises.
Pensez à bien diffuser des informations claires et précises sur leur situation auprès du grand public. Des campagnes de communication peuvent être mises en place pour informer les gens sur les dangers liés au trafic illégal des animaux sauvages et les conséquences de ce fléau sur l’écosystème.
Les réseaux sociaux sont aussi un excellent moyen de faire passer le message. Les organisations spécialisées dans la sauvegarde du loris grêle n’hésitent pas à utiliser ces plateformes pour partager des photos et vidéos touchantes ou encore organiser des événements virtuels permettant aux internautes d’en apprendre davantage sur cette espèce animale menacée.
La promotion du tourisme responsable peut aussi contribuer à préserver cette espèce. Seule une visite guidée par un guide certifié écologique garantira une expérience respectueuse envers l’environnement naturel sans perturber les habitats naturels du primate.
L’amélioration des conditions de vie économiques est un autre aspect qui ne doit pas être négligé dans cet effort collectif visant à protéger nos amis primates comme le Loris Grêle. Effectivement, la pauvreté ainsi que l’absence d’autres sources financières poussent certainement certains hommes vers ce commerce illégal coûteux mais lucratif. En offrant une aide économique ciblée à ces régions vulnérables, les populations locales pourront être encouragées à adopter des pratiques durables qui seront bénéfiques non seulement pour le loris grêle, mais aussi pour la biodiversité en général.
Pensez à bien rappeler que chaque individu peut faire sa part dans l’effort collectif visant à protéger cette espèce animale menacée. Les petits gestes peuvent avoir un grand impact et contribuer efficacement à la sauvegarde du primate sans coûter beaucoup d’effort ou d’énergie.
Crédits photos : Save The Loris / Little Fireface Project